Conseils d'hygiène bucco-dentaire

pour aider au traitement de la parodontite.
Une fiche pratique résumé en PDF A4 recto-verso

est disponible sur demande : biodent@proton.me

Conseils d’hygiène bucco-dentaire.

Ces conseils sont importants à suivre pour la bonne réussite du traitement de la parodontite.

1. Le brossage des dents

• Choix de la brosse : toujours utiliser une brosse à dents souple ou ultra-souple, de préférence une brosse spéciale parodontale (par ex. Inava Parodontie®, Curaprox Ultra Soft®, ou équivalents).
• Technique :
• Pour les dents du haut : brosser de la gencive vers la pointe des dents (mouvement du haut vers le bas).
• Pour les dents du bas : brosser de la gencive vers la pointe des dents (mouvement du bas vers le haut).
• Toutes les faces doivent être soigneusement brossées : externes, internes et les faces masticatoires.
• Zones à ne pas oublier : l’arrière des incisives inférieures, où le tartre se dépose très facilement en raison de la salive riche en mucines produite par les glandes sublinguales et parotides.
• Durée : un brossage efficace doit durer au minimum 2 minutes.

2. Le nettoyage interdentaire

• Le fil dentaire : à éviter
  Contrairement aux idées reçues, le fil dentaire n’est pas recommandé. En effet, pour le passer, il faut souvent forcer à travers les points de contact entre les dents. Le fil peut alors “claquer” brusquement et enfoncer de la plaque bactérienne dans le sulcus (au fond de la poche parodontale déjà existante). Le geste devient alors contre-productif et potentiellement irritant.
• La solution recommandée : les brossettes interdentaires
  Les brossettes classiques comportent un axe métallique qui peut blesser la papille gingivale. Mieux vaut privilégier des modèles sans tige métallique, comme les Soft Picks® (GUM) ou équivalents, qui sont souples et caoutchoutés.
• Si l’on force trop, elles se plient ou se cassent, ce qui évite de traumatiser la gencive.
• Elles existent en plusieurs tailles (fin, moyen, large) : le choix dépend de l’espace entre vos dents.
• Quand et comment les utiliser :
• À utiliser après chaque brossage.
• Insérer délicatement la brossette entre les dents, sans forcer exagérément.
• Vous serez surpris de constater la quantité de débris et de plaque retirés, même après un brossage soigné.

👉 Astuce pratique : commencez toujours par les espaces les plus fins, puis progressez vers les espaces plus larges. Ainsi, vous trouverez facilement la bonne taille de brossette pour chaque zone, tout en évitant d’abîmer vos gencives.

3. Le jet dentaire

• Un outil très efficace… s’il est bien utilisé.
  Le jet dentaire permet de compléter le brossage et le nettoyage interdentaire. Il expulse les débris coincés entre les dents et stimule la gencive. Cependant, son efficacité dépend directement du bon réglage de la puissance.
• Le choix de l’appareil :
• Éviter absolument les modèles avec seulement deux niveaux (“fort” / “faible”) : ils sont inadaptés et souvent traumatisants.
• Préférez un jet dentaire avec une plage de réglages progressive (1 à 8 environ), comme les modèles de chez Broxojets® ou Waterpik®.
• Quand et comment l’utiliser :
• Idéalement le soir avant de se coucher, après le brossage.
• Avancez doucement le jet le long des espaces interdentaires et du sillon gingival la buse toujours en positions horizontale.
• Adaptez la puissance : jamais trop forte. Si vous observez un saignement, c’est le signe que la pression est excessive.
• Les bénéfices :
• Nettoyage complémentaire très efficace (vous serez surpris de ce qui en ressort !).
• Massage gingival stimulant la microcirculation.
• Amélioration de l’apport sanguin, donc de l’oxygène et des cellules immunitaires (notamment les globules blancs), renforçant ainsi les défenses locales contre les bactéries.
• En résumé : une action mécanique, physiologique et thérapeutique.

👉 Astuce pratique : commencez toujours avec une puissance faible, puis augmentez progressivement jusqu’au niveau qui nettoie efficacement sans provoquer de gêne ni de saignement.

4. La pâte dentifrice

• Attention au fluor :
  La quasi-totalité des dentifrices du commerce (pharmacie ou grande surface) contient du fluor. Or, le fluor est un poison. De nombreuses études montrent que les sels fluorés peuvent altérer la structure de l’ADN, avec des effets délétères sur l’organisme et une transmission possible dans l’hérédité.
  Malgré les campagnes de promotion, aucune étude sérieuse n’a jamais démontré un bénéfice réel du fluor dans la prévention des caries. Certaines recherches, comme l’étude américaine menée dans les années 1950 à Grand Rapids et Muskegon, ont même montré que les résultats étaient meilleurs sans fluor… mais ces données ont été volontairement occultées.
• Une alternative efficace : la pâte de Keyes
  La pâte de Keyes est un mélange simple et naturel, composé de :
• bicarbonate de sodium
• eau oxygénée
• huile essentielle de niaouli (Melaleuca quinquenervia) ajoutée dans la formule que je recommande
  Cette pâte s’utilise environ 3 fois par semaine, en complément du dentifrice habituel. Selon les besoins, je peux adapter la concentration et la durée (10 à 20 jours consécutifs, si nécessaire).
• Quel dentifrice utiliser au quotidien ?
• Choisir des dentifrices sans fluor, disponibles notamment en pharmacies spécialisées, en laboratoires homéopathiques (attention : certains, comme Boiron, ajoutent tout de même du fluor !), ou en magasins diététiques.
• Des dentifrices à base de plantes médicinales (calendula, ratanhia, etc.) sont intéressants (laboratoires Weleda)
• Certains dentifrices à base de terre d’argile offrent aussi une alternative naturelle et efficace.

👉 Astuce pratique : alternez un dentifrice naturel sans fluor au quotidien et la pâte de Keyes 2 à 3 fois par semaine. Cela permet à la fois un entretien doux et une action renforcée quand nécessaire.

5. Les bains de bouche

• Les bains de bouche du commerce : à utiliser avec prudence
  Beaucoup de produits vendus en pharmacie ou promus à la télévision contiennent des agents puissants comme la chlorhexidine ou l’hexétidine.
• Ces molécules ont un effet antibactérien ou désinfectant réel.
• Mais, en usage répété, elles irritent la muqueuse et la gencive et finissent par affaiblir les défenses immunitaires locales.
  ➝ C’est le cercle vicieux : plus on en prend, plus on en a besoin.
• Une alternative naturelle et efficace :
  Préparer simplement à la maison :
• ½ verre d’eau légèrement tiède
• 20 gouttes de teinture-mère de calendula (le souci des jardins), aux propriétés antiseptiques et cicatrisantes puissantes.
• En cas de gêne importante ou de douleurs, ajouter quelques gouttes d’Arnica en solution liquide (7CH), qui renforce l’effet anti-inflammatoire et réparateur.
• Résultats :
• Apaisement rapide de la gencive
• Effet cicatrisant naturel
• Soutien de l’immunité locale, sans effet irritant ni accoutumance

👉 Astuce pratique : préparez toujours le mélange à la demande, juste avant l’utilisation, pour conserver toute l’efficacité des principes actifs.

6. L’alimentation

• Le sucre : ennemi n°1 de la bouche
• Bien sûr, le sucre favorise les caries, mais le vrai danger est son rôle majeur dans les maladies parodontales (atteintes de la gencive et de l’os de soutien des dents), surtout à partir d’un certain âge.
• Les bonbons, chewing-gums et sucreries pris régulièrement — par exemple pour compenser l’arrêt du tabac — sont particulièrement nocifs.
• À retenir : tout ce qui contient du saccharose est mauvais pour vos gencives.
• Les sucres lents : à modérer
• Les pâtes et certains féculents sont des sucres lents qui nourrissent aussi les bactéries buccales.
• Il est préférable de privilégier les légumes variés et des aliments plus riches en fibres et en nutriments protecteurs.

• La viande et l’âge :
• Contrairement à une idée reçue, en avançant en âge, il est souvent bénéfique de maintenir une consommation modérée de viande.
• Les protéines animales participent au maintien de la masse musculaire et soutiennent la santé générale, ce qui se reflète aussi sur la santé des gencives.
• La règle d’or :
• Vous pouvez consommer du sucre… mais toujours vous brosser les dents soigneusement juste après.
• Ce réflexe simple limite considérablement l’impact du sucre sur vos dents et vos gencives.

👉 Astuce pratique : gardez toujours une brosse à dents de voyage dans votre sac ou votre voiture. Ainsi, même après un repas à l’extérieur ou une gourmandise, vous pouvez vous brosser les dents immédiatement.

7. Les habitudes de vie nocives

Certaines habitudes de vie sont de véritables facteurs aggravants des maladies parodontales. Parmi elles :

• Le stress : l’ennemi numéro un
  Tous les parodontologues s’accordent : le stress joue un rôle primordial dans le déclenchement et l’aggravation des maladies parodontales.
  ➝ Le stress perturbe l’équilibre général de l’organisme, affaiblit l’immunité et acidifie la salive, créant un terrain favorable aux bactéries pathogènes.
• Le tabac : un facteur redoutable
• Le tabac modifie la composition de la salive en la rendant acide, ce qui favorise la destruction du parodonte.
• Il diminue la vascularisation des gencives, réduisant leur capacité de défense et de cicatrisation.
  ➝ Résultat : la maladie parodontale progresse plus vite et les traitements sont moins efficaces.
• L’alcool et certaines boissons industrielles :
• L’alcool, mais aussi les sodas et boissons gazeuses, accentuent l’acidité buccale.
• Exemple marquant : un jeune patient souffrant de parodontite agressive consommait 2 litres de Coca-Cola par jour. Malgré tous les soins, sa bouche ne pouvait pas être stabilisée tant que cette habitude n’était pas stoppée.
• Même les versions dites “light” ou “zéro sucre” restent délétères pour les gencives et l’émail dentaire.

👉 Astuce pratique : en cas de stress chronique, de consommation régulière de tabac ou de boissons sucrées, il est essentiel de renforcer l’hygiène bucco-dentaire (brossage, brossettes, jet dentaire) et d’envisager un suivi plus rapproché chez le dentiste.

8. Langue, salive, contrôles et électro-galvanisme

• Hygiène de la langue :
• La langue retient de nombreuses bactéries et débris alimentaires.
• Les Africains utilisent traditionnellement des bâtons à fibres végétales pour nettoyer la langue.
• Dans le commerce, on trouve des raclettes linguales spécialement conçues pour cet usage.
• Une langue chargée (“saburrale”) indique souvent un déséquilibre interne (alimentation, stress, digestion…), à corriger en parallèle.
• Rôle essentiel de la salive :
• La salive assure un nettoyage permanent de la bouche et maintient un pH protecteur.
• Une salive trop acide ou trop visqueuse favorise les maladies parodontales.
• L’équilibre salivaire dépend directement de l’alimentation, du stress, du tabac et de l’hydratation.
• Contrôles réguliers au cabinet :
• Même avec une hygiène impeccable, il est fondamental de réaliser des contrôles réguliers chez le dentiste.
• Cela permet de dépister précocement tout signe de maladie parodontale, de carie ou de déséquilibre salivaire.
• Électro-galvanisme buccal :
• Il survient lorsqu’il y a plusieurs métaux différents dans la bouche (par exemple : une couronne en alliage précieux et des amalgames au mercure).
• Ce “plurimétalisme” crée de véritables micro-courants électriques permanents (24h/24), appelés “courants galvaniques”.
• Ces courants peuvent perturber les tissus environnants et aggraver les problèmes parodontaux.
• Aujourd’hui, ce phénomène est moins fréquent, mais reste un facteur à surveiller chez les patients porteurs d’anciens amalgames et restaurations métalliques.

👉 Astuce pratique : un simple passage quotidien de raclette linguale, associé à une bonne hydratation et à un suivi régulier, améliore nettement la fraîcheur de l’haleine et la santé globale de la bouche.

9. Suivi régulier et traitements au laser

• Des contrôles indispensables :
• Une visite de contrôle tous les 6 mois est essentielle pour vérifier la santé des gencives et dépister tout problème parodontal.
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• Les traitements proposés :
• Dans mon cabinet, les traitements parodontaux sont réalisés principalement au laser.
• Selon la situation, il faut prévoir 2, 4, 6 séances (parfois plus), espacées d’environ 15 jours.
• Ce rythme permet une action progressive, efficace et durable contre la maladie parodontale.
• Un partenariat patient–praticien :
• L’efficacité du traitement repose autant sur les soins réalisés au cabinet que sur le respect des consignes d’hygiène à domicile.
• ➝ Si vous appliquez les conseils d’hygiène, le traitement sera efficace.
• ➝ Si vous ne les appliquez pas, les résultats seront limités.

En résumé : le traitement est un travail d’équipe entre vous et moi.